Eglise Saint Pierre et Saint Paul à Belvédère - La Gordolasque - Vallée de la Vésubie dans le 06 - Alpes Maritimes - Mercantour / Authion / Turini - Côte d'Azur France |
Musée du Lait |
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Le village de Belvédère est très ancien, les édifices et les objets religieux y sont nombreux, importants et quelques-uns classés. L'église est plusieurs fois séculaire et on peut, sans exagération, qualifier de musée les objets d'art qu'elle possède et que bien des grandes villes envieraient. Cet édifice présente, dans sa simplicité architecturale, beaucoup d'unité et d’harmonie. Il se compose, en façade, d'un pignon avec décrochement de la toiture et des bas côtés. La porte s'ouvre sur un perron à deux rampants et elle est encadrée de pilastres, supportant un entablement à fronton. sur lequel on peut lire cette inscription : DOM S S PETRO ET PAULO Au dessus, 3 croisées accouplées dans un même encadrement : celle du milieu, en cintre avec fronton. Deux autres croisées rectangulaires sont en tête des bas‑côtés. Le clocher est à gauche, bâti en pierres apparentes, assises régulièrement et ses ouvertures sont cintrées. Il est couronné d'une coupole cylindrique, flanquée de quatre pyramidons.
En entrant dans l’église, on trouve une grande nef à trois larges arcades d'ordre corinthien, soutenant les voûtes. Le retable du Maître-autel est d'une somptuosité rare. Au centre, une ordonnance corinthienne : piédestal, colonnes avec entablement coupé et fronton semi circulaire. Au dessus s'élèvent des ornements en rinceaux et, entre 2 grandes colonnes torses, enguirlandées de pampres, une succession de tabernacles, édicules et dais d'exposition. Le tout, superposé en 4 étages, forme un ensemble architectonique à petite échelle, qui est comme placé sous la protection d’un grand manteau accroché et drapé dans la coupure de l’entablement, sortant d'une couronne royale, soutenue par 2 anges et d’ou descend le Saint Esprit, sous la figure d'une colombe, dans l'éblouissement de lumineux rayons. Les gradins de l'autel, ainsi que l’antependium continuent cette composition décorative. De chaque côté, une porte dont les linteaux sont supportés par 2 cariatides. Sur chacune de ces ouvertures, une grande niche surmontée de 2 anges soutenant un cartouche orné. Dans ces niches, 2 statues de taille humaine : à gauche St Pierre, à droite St Paul, patrons titulaires de la paroisse. Tous les reliefs sont dorés sur fonds de colorations où dominent le rouge et le bleu, mais harmonieuses et discrètes. Toutes les parties de cet ensemble très compliqué sont parfaitement homogènes et constituent un véritable chef‑d'oeuvre de sculpture et d’ébénisterie. La. délicatesse et le fini du travail étonnent et ravissent le visiteur. Autel et retable ont été classés par le ministère des Beaux Arts le 31 janvier 1925. Parmi les pièces d’orfèvrerie religieuse qui appartiennent à la paroisse et qui y sont conservées, il faut admirer : · Une croix de procession du XVème siècle, en argent ciselé et en part dorée. Sur une face : le Christ et 4 médaillons représentant les évangélistes. Sur l’autre face : au milieu un Agnus Dei, sur les côtés, les attributs des évangélistes. Des boules ornent les bras de la croix, les figurines sont en émail bleu.
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· Un petit ostensoir en argent · Une navette en argent ciselé. Le tout classé par arrêté ministériel du 2 mai 1910.
En remontant par la droite, le premier autel est celui du Christ en croix. Il est orné d'un magnifique retable en bois sculpté et ciré. Deux colonnes corinthiennes enguirlandées de branches glandi-formes encadrent une grande toile d'une facture quelque peu dramatique. Sur le gibet : le divin Crucifié. A ses pieds, debout : sa sainte Mère et le disciple de prédilection. A genoux, abîmées dans la douleur : l'illustre pécheresse convertie. Le retable seul a une valeur artistique.
Ce titre est de date récente, comme est récente la statue qui le décore. Primitivement cet autel était dédié à ND du Mont Carmel. Le retable n'est pas moins remarquable, mais mieux conservé que le précédent. Il est peint et doré. Quatre colonnes torses, enguirlandées de pampres, soutiennent un entablement avec fronton brisé. Au milieu la Résurrection. Le Christ triomphant s'échappe du sépulcre, plein de gloire, un ange à chaque extrémité de l’autel. Au centre dans la niche, un groupe artistique : la Descente de Croix.
Autel de la Sainte Vierge C’est le dernier du côté gauche et le premier de tête. Il n'a que 2 colonnes. Au milieu, dans une niche, la statue la Ste Vierge, remplaçant, une toile placée sur la muraille à proximité de l'autel. Le tableau représente la mère de Dieu tenant au bras l'Enfant Jésus, entourée de St Jean et d'une jeune martyre. Au dessus, des anges p1anant dans le ciel.
C’est le premier à droite de l'autel majeur. Le retable est formé de 2 colonnes torses, enguirlandées de ramures et encadre un tableau sur toile représentant la Très Sainte Vierge assise sur la nue, descendant du ciel au milieu des anges. Elle remet le rosaire à Saint Dominique, à genoux devant elle, avec Ste Catherine de Sienne. Sur les côtés, dans des carrés d'une facture picturale primitive, les scènes des mystères joyeux, douloureux et glorieux. Au centre, une niche vitrée dans laquelle se trouve une statue en bois de la Ste Vierge, tenant au bras l’Enfant Jésus, tous deux couronnés d'un diadème en vieil argent et habillés d'étoffes en satin brocard avec galons d'or et d'argent. Un devant mobile, en bois peint : la Mère de Dieu et son divin Fils, entourés d'étoiles, protège la niche.
C'est le plus ancien. Il symbolise la création du genre humain. Le retable se compose de 2 colonnes ornées de pampres et surmontées d’un fronton brisé où figure la Ste Trinité. Au milieu, une niche d'exécution récente, avec une statue de St Joseph. Il y avait jadis une toile de médiocre facture : la mort de St Joseph, laquelle est aujourd’hui appendue entre cet autel et celui du Rosaire. Bien originaux et tout à fait suggestifs sont les personnages placés en relief sur les panneaux latéraux et sur tout le retable : Adam à droite, Ève à gauche, enveloppés l'un et l'autre de branchages avec feuilles et fruits de l’arbre défendu et des bambins grimpant le long des colonnes. Le tout est sculpté et peint en rouge, en vert et en jaune antique.
La retable est en bois sculpté et peint. Il est formé de 2 colonnes torses enguirlandées de feuillages avec fronton brisé où se trouve une colombe, image du St Esprit. Il encadre une toile : Saint Philippe de Néri, revêtu des ornements sacrés, et Saint Roch, en pèlerin; tous deux à genoux invoquant la Ste Vierge, assise sur les nues, entre St Joseph et Ste Anne. D'une bonne facture, cette peinture a été détériorée par la pluie et a perdu toute la netteté de son éclat originel.
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