Eglise de
Belvedere - La Gordolasque -
Vallée de la Vésubie, 06450 Alpes Maritimes - Côte d'Azur - France |
L'église est plusieurs fois séculaire et on peut, sans exagération, qualifier de musée les objets d'art qu'elle possède et que bien des grandes villes envieraient. Cet édifice présente, dans sa simplicité architecturale, beaucoup d'unité et d’harmonie. Il se compose, en façade, d'un pignon avec décrochement de la toiture et des bas côtés. La porte s'ouvre sur un perron à deux rampants et elle est encadrée de pilastres, supportant un entablement à fronton. sur lequel on peut lire cette inscription : DOM S S PETRO ET PAULO Au dessus, 3 croisées accouplées dans un même encadrement : celle du milieu, en cintre avec fronton. Deux autres croisées rectangulaires sont en tête des bas‑côtés. Le clocher est à gauche, bâti en pierres apparentes, assises régulièrement et ses ouvertures sont cintrées. Il est couronné d'une coupole cylindrique, flanquée de quatre pyramidons.
Au dessus s'élèvent des ornements en rinceaux et, entre 2 grandes colonnes torses, enguirlandées de pampres, une succession de tabernacles, édicules et dais d'exposition. Le tout, superposé en 4 étages, forme un ensemble architectonique à petite échelle, qui est comme placé sous la protection d’un grand manteau accroché et drapé dans la coupure de l’entablement, sortant d'une couronne royale, soutenue par 2 anges et d’ou descend le Saint Esprit, sous la figure d'une colombe, dans l'éblouissement de lumineux rayons.
Dans ces niches, 2 statues de taille humaine : à gauche St Pierre, à droite St Paul, patrons titulaires de la paroisse. Tous les reliefs sont dorés sur fonds de colorations où dominent le rouge et le bleu, mais harmonieuses et discrètes. Toutes les parties de cet ensemble très compliqué sont parfaitement homogènes et constituent un véritable chef‑d'oeuvre de sculpture et d’ébénisterie.
Parmi les pièces d’orfèvrerie religieuse qui appartiennent à la paroisse et qui y sont conservées, il faut admirer : · Une croix de procession du XVème siècle, en argent ciselé et en part dorée. Sur une face : le Christ et 4 médaillons représentant les évangélistes. Sur l’autre face : au milieu un Agnus Dei, sur les côtés, les attributs des évangélistes. Des boules ornent les bras de la croix, les figurines sont en émail bleu.
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· Un petit ostensoir en argent · Une navette en argent ciselé. Le tout classé par arrêté ministériel du 2 mai 1910.
En remontant par la droite, le premier autel est celui du Christ en croix. Il est orné d'un magnifique retable en bois sculpté et ciré. Deux colonnes corinthiennes enguirlandées de branches glandi-formes encadrent une grande toile d'une facture quelque peu dramatique. Sur le gibet : le divin Crucifié. A ses pieds, debout : sa sainte Mère et le disciple de prédilection. A genoux, abîmées dans la douleur : l'illustre pécheresse convertie. Le retable seul a une valeur artistique.
Autel de la Sainte Vierge
C’est le premier à droite de l'autel majeur. Le retable est formé de 2 colonnes torses, enguirlandées de ramures et encadre un tableau sur toile représentant la Très Sainte Vierge assise sur la nue, descendant du ciel au milieu des anges. Elle remet le rosaire à Saint Dominique, à genoux devant elle, avec Ste Catherine de Sienne. Sur les côtés, dans des carrés d'une facture picturale primitive, les scènes des mystères joyeux, douloureux et glorieux. Au centre, une niche vitrée dans laquelle se trouve une statue en bois de la Ste Vierge, tenant au bras l’Enfant Jésus, tous deux couronnés d'un diadème en vieil argent et habillés d'étoffes en satin brocard avec galons d'or et d'argent. Un devant mobile, en bois peint : la Mère de Dieu et son divin Fils, entourés d'étoiles, protège la niche.
La retable est en bois sculpté et peint. Il est formé de 2 colonnes torses enguirlandées de feuillages avec fronton brisé où se trouve une colombe, image du St Esprit. Il encadre une toile : Saint Philippe de Néri, revêtu des ornements sacrés, et Saint Roch, en pèlerin; tous deux à genoux invoquant la Ste Vierge, assise sur les nues, entre St Joseph et Ste Anne. D'une bonne facture, cette peinture a été détériorée par la pluie et a perdu toute la netteté de son éclat originel.
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