Charte du Pays de la Vésubie - Aux portes du Mercantour et de la vallée des merveilles - Alpes Maritimes - Côte d'Azur - France |
« Ce sont les hommes et les femmes qui font d’un territoire un Pays … »Retour page du Conseil de Développement 1 - PRESENTATION GENERALE DU PAYS DE LA VESUBIE Les principales caractéristiques L’organisation et les moyens 2 - DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DU PAYS DE LA VESUBIELa situation socio - économique Le développement touristique L’agriculture et la forêt Un espace de services Les potentialités du territoire 3 - ORIENTATIONS STRATEGIQUES DU PAYS DE LA VESUBIELes enjeux Les objectifs de développement Axe 1 : Promouvoir un développement économique maîtrisé qui favorise l’emploi Axe 2 : Valoriser l’environnement et le cadre de vie Axe 3 : Développer la cohésion sociale
Axe 4 : Mettre en œuvre un projet de territoire partagé et
ambitieux
PREAMBULE
L’ Association des communes pour un Pays de la Vésubie a été créée le 23 novembre 1999. Elle est composée des 7 communes de la Vallée : Lantosque, Roquebillière, Saint Martin Vésubie, Utelle, La Bollène Vésubie, Belvédère et Venanson. Elle a pour objet « d’être un instrument permettant l’obtention de financements certains appuyant des études liées à l’élaboration d’un diagnostic de territoire, à la définition des orientations stratégiques, à la réflexion, à la concertation, à la coordination et à la communication sur l’intercommunalité entre les communes membres ». Pour atteindre ses objectifs, l’Association a tout d’abord participé à l’animation du Contrat Montagne de la Vésubie signé en décembre 2001 et à l’étude et l’animation de la Charte Forestière du territoire de la Vésubie signée en novembre 2003. Parallèlement, elle a pris une part active dans l’animation et l’appui technique du programme LEADER + du GAL Vallées du Mercantour et a été reconnue comme Point Relais Objectif 2 pour la Vallée. Ainsi, l’Association de Communes pour un Pays de la Vésubie assure une animation et une information à destination des collectivités locales, des entreprises et des associations, ce qui permet d’ouvrir plus largement les acteurs locaux à la prise en compte des problématiques globales de développement. C’est dans ce cadre que la demande de reconnaissance de périmètre d’étude pour le Pays de la Vésubie a été entérinée par la Conférence Régionale de l’Aménagement et du Développement du Territoire de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, le 24 mars 2003. L’Association a réalisé un diagnostic territorial qui s’est poursuivi par un travail de rédaction de la future Charte de Territoire du Pays de la Vésubie. La concertation avec le Conseil de Développement a permis d’aboutir au présent document.
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU TERRITOIRE
1 - Les principales caractéristiques du Pays de la Vésubie
1 – 1 Au plan géographiqueLa Vallée de la Vésubie est située dans les Alpes du Sud dans le massif de l’Argentera-Mercantour. Elle est constituée par 7 communes : Lantosque, Utelle, Roquebillière, La Bollène Vésubie, Belvédère, Saint Martin Vésubie et Venanson, appartenant à 3 cantons différents, les cantons de Lantosque, Roquebillière et Saint Martin Vésubie. La Vallée de la Vésubie qui s’étend sur 36 774 ha, fait partie du Haut Pays Niçois tout comme les hautes vallées du Var, du Cians, de la Roya/Bévéra et de la Tinée. Ses limites tranchées sont dessinées par des frontières et des cols : au Nord, la frontière italienne, à l’Est et à l’Ouest, les vallées de la Roya Bevera et de la Tinée et au Sud, les gorges de la Vésubie, avant la plaine du Var. L’accès à la Vallée de la Vésubie se fait par une route départementale, la RD 2565, étroite et souvent sinueuse qui s’élargit en arrivant à St Martin. Cette route longe la rivière Vésubie sur une cinquantaine de kilomètres du Nord-Est au Sud-Ouest, passant de 100 m d’altitude à 1500 m Axe fréquenté par la route du sel pendant des siècles, la vallée n’est plus empruntée aujourd’hui pour rejoindre le Piémont (col de Fenestre) mais est reliée aux vallées de la Bévéra et de la Tinée, ce qui en fait une importante voie de passage en toute saison.
1 – 2 Au plan environnementalLa Vésubie possède une diversité florale exceptionnelle : 73 espèces protégées ou rares, 7 espèces très localisées à habitat spécifiques et des espèces remarquables dont les espèces endémiques et les orchidées (le tiers des espèces présentes en France).La forêt et les milieux à végétation arbustive et/ou herbacée représentent plus de 82% du territoire : sapinières, mélézins, … 60% du territoire est boisé, soit plus de 22 000 ha. Les forêts communales couvrent près de 35% de cette surface boisée. La forêt joue un rôle déterminant en Vésubie pour la production du bois, la conservation de la diversité (par sa participation au maintien d’espèces rares) et pour la protection des sols contre l’érosion. Mais elle subit aussi des incendies en hiver (saison sèche). La richesse des paysages, de la faune et de la flore justifient l’incorporation d’une partie du territoire dans le Parc Naturel National du Mercantour (Saint Martin Vésubie, Belvédère, la Bollène). Le Parc inventorie les espèces floristiques rares et protégées et travaille actuellement à la détermination des menaces (changements climatiques, changements des pratiques agricoles, développement de la fréquentation touristique, de l’urbanisme, …) qu’elles encourent. La faune est très riche car on y trouve l’ensemble des ongulés existants au plan national : sanglier, chamois, cerf, chevreuil, bouquetin, mouflon de Corse. Les quatre dernières espèces ont été réintroduites. La Vésubie a connu aussi le retour du loup qui suscite un vif débat. Les chauves-souris, les rapaces (et notamment le gypaète barbu) et les passereaux sont également très présents.
1 – 3 Au plan patrimonialLa Vésubie possède un patrimoine culturel riche et diversifié, que ce soit en matière d’habitat traditionnel, de demeures de prestige, d’édifices militaires (notamment l’Authion) et de patrimoine religieux (typologie complète des édifices, des églises paroissiales aux sanctuaires en passant par les chapelles et le couvent). Les sites monumentaux archéologiques révèlent la présence du premier réseau paroissial du XIème siècle, des zones fortifiées du XIIIème siècle, le couvent franciscain de Lantosque du XVIIème siècle etc. Enfin, la réalité de l’identité vésubienne est attestée par de nombreuses fêtes ancestrales (carnavals, fêtes patronales, fêtes votives) dont certaines sont des réminiscences pré-chrétiennes, et par une tradition linguistique (gavot) et culinaire spécifique (gnocchi, polenta)
1 – 4 Au plan démographiqueLe Pays de la Vésubie gagne des habitants permanents : 4930 en 1990, 5103 en 1999 et 5168 en 2003. Les trois chefs lieux de canton, Lantosque, Roquebillière et Saint Martin Vésubie rassemblent 71% de la population de la vallée. La densité est très faible, de l’ordre de 14 habitants au km². La proportion de retraités est globalement importante, au-dessus de 32% en général. Le solde démographique est positif grâce au solde migratoire, du à l’installation de nouvelles familles, tandis que la population autochtone vieillit. L’installation de nouveaux arrivants n’est pas homogène : à côté des retraités assez actifs et des résidents « intermittents » travaillant à Nice et vivant dans la vallée à temps partiel, on trouve en moindre proportion de nouveaux actifs (commerçants, agriculteurs, indépendants…) et des personnes en difficulté d’insertion sociale, très souvent au chômage. Ainsi cohabitent des populations migrantes d’origine citadine avec les « natifs » de la vallée. 1 – 5 Au plan de l’habitatLe territoire de la Vésubie se caractérise par l’importance des résidences secondaires (52% du total), l’ancienneté de la majorité des logements (moins de 15% construits durant les vingt dernières années) et la part importante des logements vacants, notamment dans les trois chefs lieux. Le marché foncier est relativement bloqué du fait des contraintes géographiques et de la très forte pression du marché des résidences secondaires.
Les catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont les employés de la fonction publique, les ouvriers qualifiés, les professions intermédiaires de l’enseignement et de la santé, les commerçants et artisans. Les emplois se distribuent à plus de 72% dans le tertiaire et à 15% dans la construction. L’agriculture représente moins de 6% des actifs. Le taux de chômage atteint 11,6% en 1999 et diminue depuis 2000. Il touche essentiellement les jeunes même si la situation entre les deux recensements de 1990 et 1999 s’est largement améliorée. Par contre le chômage des plus de 50 ans continue à progresser. Près de la moitié des actifs ayant un emploi travaille et habite dans la même commune. Près de 94% des actifs de la Vésubie travaille dans les Alpes Maritimes. Le bassin économique de la vallée de la Vésubie est caractérisé, compte tenu de ses ressources et de sa proximité avec la Côte d’Azur, par une activité touristique structurante. Grâce à l’activité du Parc du Mercantour et son territoire préservé, la Vésubie concilie développement du tourisme de nature et activités agricoles (notamment l’élevage) et forestière. Le tissu économique est composé essentiellement de TPE dans l’artisanat, le commerce, les services et l’agriculture. Le taux de création d’établissements dans la vallée de la Vésubie (12,6% en 2002) est comparable au taux national. Sur les 47 créations intervenues en 2002 en Vésubie, 22 concernaient des entreprises de services (47% du total), 11, le secteur du commerce et la réparation, 9 la construction et 5 l’industrie. Le bassin de vie de la Vésubie se caractérise par une situation satisfaisante en matière de services publics, de services administratifs et de santé. Cependant, le temps de trajet jusqu’à Nice pour accéder à des services spécialisés, à des loisirs et à certains types de commerces, renforce par les difficultés de circulation sur la RD 2565 et la quasi-absence de transports collectifs le sentiment d’enclavement. Parallèlement, la dépendance de la Vésubie par rapport à la métropole niçoise en ce qui concerne l’emploi, les centres de décisions et d’économie administrative est « contrebalancée » par l’apport d’une population résidente exerçant son activité professionnelle à Nice et par un important tourisme de proximité en provenance notamment de l’ensemble des agglomérations de la Côte d’Azur. Cette dépendance ne gomme pas les spécificités géographiques et socio-économiques de la vallée qui constituent une réalité vivante à laquelle sont attachés les habitants.
2 - L’organisation et les moyens de l’Association pour un Pays de la Vésubie
2 – 1 L’intercommunalitéLa vallée de la Vésubie est couverte par 3 SIVOM cantonaux : le SIVOM du canton de Lantosque, le SIVOM du canton de Roquebillière et le SIVOM du canton de Saint Martin Vésubie. Ces structures de compétence générale d’aménagement rural permettent aux communes de bénéficier à un taux préférentiel (jusqu’à 80%) des aides du Conseil Général des Alpes Maritimes. Les emprunts des investissements réalisés sont portés, au sein de chaque SIVOM, par la commune où a lieu la réalisation. Le SIVOM du canton de Roquebillière gère, en outre, le Point Public EREF dont le fonctionnement est financé par toutes les communes par le biais de leur participation à l’autofinancement de la structure. Il est en train de mettre en place un Système d’Information Géographique (SIG) performant de gestion du territoire, qui pourra, à terme, être adopté par l’ensemble des communes du pays. Le SIVU de la Vésubie dont le siège est à Saint Martin Vésubie exerce la compétence déchets sur l’ensemble de la vallée. C’est l’une des premières structures intercommunales à avoir mis en œuvre le tri sélectif. Enfin, les communes de la vallée se sont regroupées au sein de « l’Association des Communes pour un Pays de la Vésubie » créée officiellement le 23 novembre 1999.
2 – 2 Les procédures contractuelles Plusieurs procédures sont actuellement en cours en Vésubie : Le Contrat MontagneL’Association des Communes pour un Pays de la Vésubie a porté le Contrat Montagne sur l’ensemble de la vallée. Ce contrat a été signé en décembre 2001 par l’Etat, la région PACA et l’Association de communes. D’un montant initial de crédits de 5,25M€ sur les années 2002 et 2003, il a fait l’objet à ce jour d’une programmation de 1 724 866 € sur 18 projets dont un grand nombre sont en voie d’achèvement comme l’étude sur la mise en place d’une signalétique valléenne, l’optimisation de l’offre touristique de randonnée et de nature, etc. Les programmes européensL’Association des Communes pour un Pays de la Vésubie participe au programme LEADER + des Vallées du Mercantour. Le Parc National du Mercantour assure l’animation générale du programme et l’association de communes comme chaque vallée du Mercantour a en charge l’animation de proximité pour la Vésubie. Ce programme porte sur l’utilisation des nouvelles technologies et des nouveaux savoir-faire pour rendre plus compétitifs les produits et services du territoire. A ce titre, l’objectif consiste à favoriser le développement des activités, des services et des produits et à faciliter l’accès à l’information et favoriser le développement de la communication. L’Association de communes pour un Pays de la Vésubie conduit une animation à destination des collectivités locales, des entreprises et des associations et met en place des réunions d’information. Après un an de fonctionnement, le relais de l’Association a permis d’apporter un appui et une assistance à des porteurs de projets. LEADER a permis l’émergence de 7 projets d’un montant de 385 950€ pour une aide globale 191 825€. Dans le même esprit, l’association est Point Relais Objectif 2 (programme européen de développement des espaces ruraux) pour l’ensemble des porteurs de projets potentiels de la vallée. La Charte Forestière de TerritoireLa Charte Forestière est une démarche expérimentale, issue de la loi d’orientation sur la forêt de 2001, qui associe de façon contractuelle les propriétaires forestiers, les usagers professionnels ou associatifs du bois, les décideurs publics locaux. Elle répond à un triple objectif : - assurer une gestion multifonctionnelle durable de la ressource forestière, - formaliser, coordonner et répartir sur la collectivité les demandes économiques, sociales et environnementales adressées à la forêt et aux propriétaires forestiers, - comprendre les liens de la forêt avec son territoire ; intégrer l’espace forestier dans le développement local. Son élaboration est considérée par de nombreux acteurs comme le point de départ d’une « affirmation politique vésubienne » à travers l’amorce d’une réflexion intercommunale concrète en matière de développement tout en constituant le volet forestier de la future Charte du Pays de la Vésubie. Un important travail de concertation, réalisé pendant l’année 2002, a permis de cibler des enjeux et proposer 41 actions réparties sur 3 thématiques principales : - dynamique de la filière bois - gestion des milieux - accueil du public en forêt Cette charte forestière a été la première de ce type signée en Région PACA (le 14 novembre 2004) et se positionne en 5ème place au niveau national. 2 – 3 L’organisation de l’Association des communes pour un Pays de la VésubieL’Association est constituée en association loi 1901 et composée, en tant que membres de droit, des 7 communes de la Vallée (chacune étant représentée par son maire) et des conseillers généraux des 3 cantons de la Vésubie. L’Assemblée Générale Ordinaire se compose de 14 membres, soit deux représentants par commune(avec deux suppléants). Le Conseil d’Administration de 14 membres au maximum dirige l’Association en ayant la possibilité de s’adjoindre un ou plusieurs conseillers techniques qui ont voix consultative. Un Bureau de 7 membres gère au quotidien le fonctionnement de la structure. 2 – 4 L’organisation du Conseil de DéveloppementLa démarche participative, initiée à travers l’élaboration de la Charte Forestière, a débouché sur la constitution du Conseil de Développement fort d’une trentaine de membres organisés en 4 commissions : - développement économique - environnement - vie locale - habitat urbanisme Conseil de Développement et Association pour un Pays de la Vésubie travaillent ainsi en étroite collaboration pour la mise en place du Pays. 2 – 5 Les moyens humainsL’Association dispose de deux chargés de mission et d’une secrétaire. L’animation du Conseil de Développement devrait pouvoir être assurée par un emploi supplémentaire au sein de l’Association. 2 – 6 Les outils de communicationLe Pays de la Vésubie a mis en œuvre une réflexion sur la réalisation et la diffusion d’un bulletin d’information trimestriel. L’Association étudie la création d’un site Internet spécifique au Pays. Les élus de la Vésubie, à travers les premiers travaux mis en œuvre par l’Association des communes pour un Pays de la Vésubie, ont décidé de travailler ensemble pour définir et conduire un projet de développement sur l’ensemble de la Vallée. Cette démarche s’appuie sur une concertation ancienne forgée sur l’identité forte de la Vallée de la Vésubie et constitue le départ vers une volonté nouvelle d’engager le territoire vers le développement durable.
L’initiation de la démarche de pays, comme celle de la Charte
Forestière de Territoire, est un des premiers actes politiques concrets
entrepris sur le territoire de la vallée de la Vésubie. Ce mouvement peut
déboucher sur la mise en place d’une intercommunalité de projet qui
participera à la mise en œuvre du Pays de la Vésubie et de ses principales
actions à travers la signature du futur Contrat de Pays.
DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC TERRITORIAL
1. La situation socio-économique La Vallée de la Vésubie constitue une unité géographique individualisée, voire pour certains aspects isolée. 5168 habitants vivent un territoire de 37 000 ha et 7 communes dont 3 chefs lieux qui « concentrent » chacun plus d’un millier de résidents permanents. La population augmente lentement (+8% en 20ans) grâce à la pression démographique du littoral. Les caractéristiques de la Vésubie représentent une des formes de l’évolution des zones de montagne, à savoir une économie rurale dominée par un développement marqué du tourisme associé à l’élevage et l’exploitation forestière. L’accessibilité de la Vésubie est facilitée par la proximité de l’autoroute et de l’aéroport. Le réseau routier globalement correct souffre de l’étroitesse de la voie principale à certains endroits et est encore en cours de sécurisation (chutes de pierre). En tant qu’espace rural de proximité, le Pays de la Vésubie apparaît comme une aire de consommation privilégiée pour les urbains du littoral. Familles, amoureux de la montagne, sportifs, associations ou comités d’entreprise viennent y chercher un terrain de jeu, une qualité de vie difficilement accessible sur la Côte, le dépaysement, ou leurs racines familiales. La demande urbaine est par ailleurs de plus en plus souple grâce aux 35 heures et au rapprochement vallée / littoral par l’amélioration de la route. Elle conduit à une extension de la fréquentation touristique bien au-delà des « hautes saisons », sur le mode de week-end prolongés ou même de montées en semaine, au gré de la météo. Cette complémentarité espace urbain / espace rural est enfin renforcée par les échanges d’actifs : ces mouvements pendulaires récents sont ceux de nouveaux résidents des communes de la vallée, qui travaillent sur le littoral. Ces activités ont amené, avec notamment la création du Parc National du Mercantour en 1979, une reconversion des espaces et des modes de fonctionnement territoriaux. En matière de commerces, l’offre couvre quasiment l’ensemble des secteurs. Mais l’activité concentrée sur la période estivale (notamment sur Saint Martin Vésubie) ne permet pas toujours de disposer de personnel qualifié pour l’ensemble de l’année et souffre du manque de logements pour le personnel saisonnier. Pour l’artisanat, l’offre de services est complète et diversifiée, avec un artisanat d’art dans des domaines variés (potiers, sculpteurs, peintres, …). Ce secteur d’activité souffre du manque de main d’œuvre général, et a fortiori spécialisée et d’un déséquilibre de l’offre selon les villages. D’autre part, la connaissance par le public des différentes activités présentes dans la Vésubie doit être améliorée. Sur un plan général, on ne trouve dans la vallée que peu de cadres, peu de locaux disponibles, pas de bureau d’accueil pour les candidats. Pourtant les atouts sont importants : une qualité de vie à proximité de la Côte et des grandes agglomérations, une disponibilité du Haut Débit sur l’ensemble du territoire prévu entre 2004 et 2006.
2. Le développement touristique
2 – 1 L’environnement touristique en termes de clientèle
Malgré la route tortueuse qui est le seul accès direct à la vallée (RD 2565) et en cours d’aménagement, la proximité du littoral de la Côte d’Azur est un atout majeur pour une offre touristique complémentaire « montagne » de l’offre « mer ». La Vésubie se présente donc comme un espace touristique de proximité attractif pour une clientèle urbaine résidant dans les centres urbains de la Côte d’Azur. Cette demande s’exerce en « saison » mais aussi, grâce aux 35 heures, pour les week-end voire en semaine. Les clientèles touristiques suivent en ce sens les déplacements pendulaires des actifs résidant dans les communes de la vallée et travaillant sur le littoral. La demande de consommation touristique de l’agglomération niçoise et de l’ensemble du département des Alpes Maritimes constitue la source privilégiée du tourisme en Vésubie. Compte tenu de la capacité existante sur la Côte d’Azur en terme de flux touristique (estimé à 10 millions de visiteurs / an), l’ambition légitime des responsables locaux est d’attirer et de fidéliser une partie de ce flux. La Vallée de la Vésubie possède une attractivité globale en tant qu’espace naturel de qualité pour le ressourcement, la qualité de vie et la randonnée sous toutes ses formes. Les sites prestigieux de la zone centrale du Parc National du Mercantour drainent de façon considérable les flux de visiteurs dans le massif de Turini, le Boréon, la Madone de Fenestre, la Gordolasque. Mais les destinations finales sont situées en dehors du territoire de la Vésubie : la station climatique de La Colmiane-Valdeblore équipée toutes saisons, la Vallée de la Roya et son accès à la Vallée des Merveilles… Ainsi, les villages de la Vésubie, y compris les communes du Parc, ne retiennent que peu ce public de visiteurs. La fréquentation annuelle estimée des sites de la zone centrale est de 450 à 500 000 visiteurs (dont à peu près 2/3 de randonneurs et 1/3 de non-randonneurs). La Vésubie est, d’après l’étude de fréquentation réalisée en été 2001 par le Parc National du Mercantour et l’Observatoire du Tourisme CRT Riviera Côte d’Azur, la vallée la plus fréquentée du massif (près de 31% du total des visiteurs). La durée de la visite avec une nuitée minimum représente 27% du total en Vésubie (contre 36,5% en Roya et 42,5% en Tinée). La commune de Saint Martin Vésubie est la principale commune de séjour estival du Mercantour et le premier point d’accueil du Parc cité par les touristes. L’ambition consiste donc à faire séjourner les touristes plus de deux jours sur le territoire de la Vésubie en proposant des produits touristiques adaptés.
2 – 2 Les deux types de clientèleLa situation géographique de la Vésubie, « marquée » par la présence du Parc National du Mercantour et la Vallée des Merveilles, proches de la Côte d’Azur et ses grands centres urbains permet de sortir des clichés pré-établis pour drainer des clientèles potentielles très diverses de par leurs origines géographiques et sociales, leurs motivations et leurs pratiques. Deux types de tourisme sont présents en Vésubie : - Le tourisme vert basé sur des offres spécifiques : calme et repos, qualité de la vie, beauté des paysages, séjours actives avec combinaison d’activité de pleine nature et culturelles : les cures thermales et de remise en forme de Berthemont les Bains, les classes vertes, les classes de neige et groupes scolaires, le tourisme rural de vacances Utelle, Lantosque, La Bollène et Roquebillière attirent en très grande majorité cette catégorie de visiteurs dans la Vésubie. - Un tourisme de loisirs sportifs dont les pratiquants de la haute montagne, les randonneurs, les alpinistes, attirés par les sites prestigieux du Parc et de la Vallée des Merveilles sont concentrés sur Saint Martin, Belvédère et Turini. Les adeptes d’activités ludiques disposent avec la via ferrata de Lantosque (100 visiteurs/jour) d’un équipement spécifique de qualité. Ces deux formes de tourisme possèdent un potentiel de développement différencié très important.
2 – 3 Les pôles d’attractionLa Vésubie est riche d’un patrimoine naturel et culturel de qualité. Les lieux d’attraction sont multiples : - Les sites touristiques Quatre sites fortement liés à la présence du Parc et à la Vallée des Merveilles ont une notoriété internationale : * Le Boréon (Saint Martin Vésubie) qui fonctionne toute l’année : parcours de pêche et vacherie l’été, ski de fond l’hiver, randonnées pédestres et équestres. * La Madone de Fenestre (Saint Martin Vésubie) très fréquentée durant la période estivale : départ de nombreuses randonnées réputées, refuge et vacherie, sanctuaire et lieu de pèlerinage. * Le col de Turini (La Bollène Vésubie) : station hiver-été, ski de fond, ski de randonnée, raquettes l’hiver, randonnées pédestres l’été, vacheries, accès à la Vallée des Merveilles, 6 hôtels-restaurants. * La Gordolasque (Belvédère) : point de départ des randonnées vers la Vallée des Merveilles, escalade, randonnée équestre, cabane de pêche, vacherie, miellerie, un hôtel-restaurant, deux restaurants, station de ski (fond, randonnée, raquettes) Ces sites, par leurs offres touristiques toutes saisons, sont significatifs d’une attractivité forte liée à l’effet Parc. Mais chacun de ces sites, situé à l’écart des villages et directement accessible est indépendant des autres. Il n’existe pas une offre globale mettant en valeur le potentiel de ce secteur géographique. - Le patrimoine naturel La vallée dispose d’un patrimoine riche et varié, réparti sur l’ensemble du territoire parmi lequel on peut citer : * les Granges de la Brasque (Lantosque, Roquebillière, Utelle), * les Gorges de la Vésubie, * la station thermale de Berthemont-les-Bains. Le patrimoine environnemental offre de nombreux atouts :
* Une diversité paysagère exceptionnelle qui subit l’existence de points noirs et un relatif abandon des actions sur les milieux (embroussaillement, ripisylve, terrasses de culture, …) combiné localement à des problèmes de fréquentation, * Une flore et une faune sauvage uniques situées à un carrefour d’influences qui entraîne une diversité biologique et un endémisme remarquables dont les connaissances restent fragmentaires. - Le patrimoine culturel La Vallée de la Vésubie est caractérisée par un patrimoine culturel, cultuel et vernaculaire diversifié, de qualité et vivant car support de nombreuses manifestations populaires. Au niveau cultuel et culturel, on peut noter : * les sanctuaires de la Madone d’Utelle et de la Madone de Fenestre, lieux de pèlerinage très fréquentés, * les nombreux édifices religieux (églises, chapelles, sanctuaires, oratoires). Le petit patrimoine rural religieux, militaire et profane, l’architecture locale, les paysages divers et somptueux (eau, lacs, torrents, forêts) présentent des attraits sur tous les villages et sites de la vallée qui répondent aux attentes du tourisme vert. Cette offre inorganisée, peu valorisée en terme de produits touristiques, constitue un atout à développer au plan de la vallée en complément des autres atouts « grand public ». L’étude actuellement en cours sur la signalétique valléenne et la politique de rénovation du patrimoine montrent toute l’attention apportée au tourisme vert et au tourisme culturel.
2 – 4 Une offre importante d’équipements touristiques et un besoin notable en matière de loisirsLa Vallée est parcourue par un important réseau de sentiers : 4 chemins de grande randonnée (GR), 450 km de sentiers de randonnée balisés. La Haute Vallée est beaucoup plus fréquentée et valorisée que le Moyen Pays qui ne figure pas dans les prestations des professionnels du tourisme. Pourtant la Haute Vésubie et le Moyen Pays développent des activités complémentaires. La première offre les possibilités de l’alpinisme et de tous les sports et loisirs liés à la haute montagne : randonnée pédestre, randonnée équestre, VTT, pêche et escalade pour l’été, raquettes, ski et chiens de traîneau l’hiver. Le second est caractérisé par les sports d’eau vive, le canoë-kayak. L’ouverture de la via ferrata à Lantosque et le développement de la randonnée (cf. étude en cours) peuvent être l’occasion d’attirer une nouvelle clientèle sur le bas de la vallée. Ainsi, la Vésubie offre un panel d’activités complémentaires qui peut être valorisé de façon globale à l’échelle de la vallée, compte tenu de la faible distance qui sépare les villages les uns des autres (possibilité d’élargir les circuits en étoile existants sur la Basse Vallée). Cette complémentarité spatiale et fonctionnelle est une réponse adaptée aux attentes du tourisme vert pour les séjours courts (une semaine) et polyvalents et permet d’accueillir les touristes tout au long de l’année, ce qui constitue un atout par rapport aux autres vallées du Haut Pays Niçois, notamment la Roya. L’offre de loisirs, dans ce territoire où les villages sont proches les uns des autres et où le patrimoine naturel, culturel, historique est remarquable, est peu développée. Le manque de structures de loisirs intercommunales et d’aires de jeux est fortement ressenti, et notamment l’absence d’une piscine couverte intercommunale.
2 – 5 Une offre touristique peu organiséeLe Moyen Pays ne possède pas une offre organisée par manque de structures d’accueil et d’information touristique. La Haute Vallée valorise depuis longtemps son potentiel et son image touristiques. Mais cette valorisation ne s’effectue pas de façon concertée et cohérente. Globalement, sur l’ensemble de la vallée, il n’existe que peu de produits touristiques. La communication et la promotion valléennes sont balbutiantes. Chaque village élaborant sa propre promotion, l’offre est plurielle et partielle. Le potentiel touristique de la Vésubie est sous exploité et possède donc une grande marge de progression si les professionnels et les communes acceptent de travailler ensemble sur la mise en réseau de l’information et de la promotion en concertation avec le Parc National du Mercantour qui assure actuellement la seule promotion globale du territoire.
3. L’agriculture et la forêt : deux dynamiques complémentaires
L’agriculture de montagne basée sur l’élevage laitier fut longtemps l’activité principale dans la Vésubie. La déprise agricole et l’arrêt de la collecte de lait pour Nice a motivé la conversion à l’élevage ovin viande et à la production fromagère en alpage. Cette filière présente un profil dynamique avec de nouvelles installations et une association agricole, le GEDAR (Groupement d’Etudes et de Développement Agricole et Rural) de la Vésubie qui regroupe 32 agriculteurs à titre principal sur 35.
3 – 1 Le poids de l’élevage L’agriculture fait vivre près de 44 foyers sur la vallée, dont 34 éleveurs qui se consacrent exclusivement à leur activité d’élevage, qu’il soit fromager ou viande. On compte également 2 éleveurs équins.. L’élevage extensif constitue l’activité agricole essentielle et occupe en général les hauts de la vallée. Sur le reste de l’espace disponible, des cultures spécifiques (maraîchage, apiculture, petits fruits, …) sont implantées et peuvent être une voie de développement tout comme l’oléiculture d’Utelle à La Bollène Vésubie.
3 – 2 Un agrotourisme peu développé La vente directe constitue le mode principal d’écoulement des produits locaux (80% des produits agricoles). Mais les potentialités de ce secteur sont encore importantes. L’accueil des touristes pour la découverte de l’agriculture de montagne est peu développé. On dénombre en Vésubie 2 fermes auberges, une table d’hôte, une ferme pédagogique et des vacheries en alpage. Un éleveur équin gère en couple un gîte d’étape et une table d’hôte. Le camping à la ferme, les chambres d’hôtes sont absents de la palette de l’offre agrotouristique. Pourtant, les quelques expériences en matière d’accueil du public (journées portes ouvertes dans quelques exploitations, ouverture estivale de vacheries au public pour la vente de fromages) ont été très positives et pourraient ouvrir la voie, à une certaine diversification de l’activité pour les exploitants sédentaires et dans les vacheries d’alpages.
3 - 3 Une filière bois de qualité mais insuffisamment valoriséeLa Vésubie est une vallée très forestière (taux de boisement de plus de 60%) qui possède un capital forestier important en qualité et en quantité (forêt communale : 10 420 ha ; forêt privée : 8930 ha de forêts jeunes, issues de la reconquête des milieux). Un effort continu de réalisation de desserte forestière en forêt publique permet une assez bonne commercialisation des produits. Ces atouts placent la Vésubie comme l’un des bassins d’approvisionnement clés des Alpes Maritimes pour le sapin, épicéa, mélèze en bois d’œuvre. La Vésubie compte deux scieries dont une récente est en pleine expansion, la seconde transformation est assurée par quelques PME (charpentiers-menuisiers) confrontées à un volume d’activité local peu développé portant essentiellement sur la rénovation. Afin d’affirmer une politique « bois de pays » les communes de la Vésubie ont adhéré à la démarche PEFC (certification des forêts) qui peut engendrer des retombées significatives sur le volume de l’activité et des emplois. Cependant, la filière bois en Vésubie, comme dans le reste du département est très fragile : - les entreprises de la filière bois manque d’une main d’œuvre qualifiée ; - les entreprises d’exploitations forestières sont peu nombreuses et vieillissantes ; - les conditions d’exploitation sont difficiles de part une topographie contraignante ; - le réseau routier est peu accessible aux grumiers et semi-remorques venant récupérer les déchets de coupe et les bois de sciage; - la filière locale est insuffisante pour écouler le volume coupé chaque année. Les professionnels doivent élargir géographiquement leur marché hors de la vallée que ce soit pour l’approvisionnement ou pour la clientèle. - l’écoulement des déchets de scierie est pour l’instant une charge pour les entreprises. Il existe pourtant tous les éléments d’une filière de recyclage des déchets bois, notamment avec le collège de la Vésubie qui fonctionne au bois énergie mais dont le combustible ne provient pas de la filière locale.
3 - 4 La complémentarité agriculture - forêtDans la Vésubie, l’agropastoralisme s’impose naturellement comme un élément essentiel, complémentaire de la forêt dans la prise en compte de l’aspect environnemental et paysager comme dans le domaine socio-économique. La dynamique collective qui réunit les éleveurs se caractérise par la valorisation du territoire par la structuration de la filière et par une forte demande d’amélioration de la qualité de vie des exploitants.
Le Groupement d’Etudes et de Développement Agricole et Rural (GEDAR), association loi 1901 a été le porteur collectif d’un CTE type pour la vallée de la Vésubie ; depuis 1999, 8 diagnostics pastoraux et plans de gestion pastoraux ont déjà été réalisés par le CERPAM et financés par le Parc, en préliminaire à plusieurs CTE individuels entre les éleveurs (5 concernés) et l’Etat. Le CTE type comportait un objectif général : « adhérer au suivi collectif du CTE GEDAR de la Vésubie afin d’accroître la valeur ajoutée en diminuant les coûts de production et en valorisant les ressources naturelles ». Cependant, plusieurs objectifs sectoriels ont été mis en avant : - la « restauration du patrimoine bâti », - la mise en valeur des terrasses abandonnées ou leur prise en compte dans le pâturage, - la réouverture et le maintien de parcelles abandonnées et embroussaillées, - l’entretien de chemins, de canaux, - l’équipement pour « créer et entretenir des coupures de combustible en interface forestière ».
Les éleveurs de la Vallée ont une moyenne d’âge inférieure à 40 ans et exercent souvent leur activité en couple. La question essentielle à leurs yeux est l’amélioration des conditions de vie dans les alpages. Le maintien du pastoralisme en Vésubie, filière encore fragile, passe par la prise en compte des conditions de vie des éleveurs. Les alpages sont encore peu équipés : les demandes portent sur l’aide à la construction ou à la rénovation des cabanes et sur l’entretien des accès aux pâturages. De façon globale, l’agriculture de la Vésubie présente de nombreux atouts : * des produits locaux de qualité (miel, fromage, maraîchage biologique, … * des producteurs plutôt jeunes, bien formés (fromagers) * de nombreux alpages laitiers qui fondent en partie l’identité de la vallée * une marque de fromage labellisée « TOME de la VESUBIE » en dépôt L’activité agricole bénéficie de l’offre de compétences techniques du GEDAR et de sa reconnaissance (projet de convention entre le GEDAR et le Parc National du Mercantour) et contribue largement à l’entretien des paysages. Elle doit faire face cependant à une faible diversification et une sous production chronique. La filière viande offre des possibilités de croissance qui doivent être explorées dans le respect des règles de la concurrence. La promotion des produits locaux se situe encore à un niveau confidentiel et les activités agrotouristiques comme les chambres d’hôtes et les fermes auberges sont peu nombreuses.
4. Un espace de services à valoriser
Le bassin de la Vésubie se caractérise, en première analyse, par une situation satisfaisante en matière de services publics, de services administratifs et de santé, notamment grâce à la proximité qu’offrent les permanences de nombreux services dans les locaux de l’EREF - Point Public. La dépendance par rapport à la métropole niçoise est importante en ce qui concerne l’emploi, les centres de décision et d’économie administrative. D’autre part, la métropole niçoise fournit à la Vallée de la Vésubie à la fois, une population non négligeable de résidents exerçant leur activité professionnelle à Nice qui alimentent les déplacements pendulaires quotidiens et un tourisme de proximité important. De nouvelles demandes en matière de services se font jour de la part de ces deux types de populations. Mais des actions collectives d’animation et de soutien sont nécessaires en terme de proximité vis-à-vis des personnes en situation d’exclusion sociale. De même, les demandes de services à la personne doivent être prises en compte au niveau de la vallée pour créer une synergie des moyens. L’existence du Point Public E.R.E.F. représente un atout important pour l’étude et l’apport de réponses à ces questions essentielles pour la cohésion sociale et le développement économique et humain de la vallée. Ces nouvelles demandes portent sur plusieurs points.
4 – 1 Les services de transport Une grande part de la population travaillant à Nice, l’augmentation des déplacements domicile-travail entraîne des dysfonctionnements en terme de fluidité de circulation de circulation sur la RD 2565. De plus, l’offre de transports collectifs est défaillante et inadaptée. L’absence de transport organisé entre villages est aussi préjudiciable au maintien du lien social indispensable à la cohésion sociale de la vallée et à la participation du plus grand nombre aux animations locales. Le pays devra trouver des moyens originaux pour développer les synergies entre les villages en développant notamment l’utilisation de transports multimodaux.
4 – 2 Les services en direction de la petite enfance La garde d’enfants quel que soit le mode (crèche, assistantes maternelles) reste une question cruciale pour le développement des activités et de l’emploi dans la vallée pour le développement des activités et de l’emploi en Vésubie. En effet, en matière de garde d’enfants, la demande est largement supérieure à l’offre, cette dernière étant quasiment limitée à la crèche et à quelques aides maternelles car les possibilités de garde autres sont insuffisantes. La crèche vésubienne malgré son dynamisme (mis en lumière par la signature d’une convention entre la CAF et toutes les communes de la vallée) ne peut répondre aux nombreuses sollicitations.
4 – 3 Les services à l’enfant scolarisé (maternelles, primaires) Le nombre de jeunes enfants est important en Vésubie. La commune de Roquebillière offre des services en matière d’activités péri-scolaires et d’aide aux devoirs. Ce service pourra être étendu à l’ensemble des communes du Pays.
4 – 4 Les services au jeune scolarisé (collège, lycée) Si le collège de Roquebillière est un atout important en matière éducative, avec l’aide aux devoirs et le centre de loisirs, des solutions restent à mettre en œuvre pour répondre aux besoins de la jeunesse. La commune de Roquebillière effectue actuellement une étude sur ce thème. Cette réflexion à l’échelle communale pourra servir de base à la mise en place d’un programme d’actions sur l’ensemble du territoire du Pays.
4 – 5 Les services de proximité Le renforcement des structures de proximité constitue une réelle nécessité face aux risques de marginalisation d’une partie de la population. En effet, en matière d’emploi, l’offre est inférieure à la demande et souvent constituée d’emplois saisonniers et/ou précaires. Les employeurs proposent peu de formation ce qui engendre, un manque global d’emploi qualifié et une rareté des emplois de cadre, et ce, malgré la présence à Saint Martin de Vésubie du télécentre dont les potentialités de développement des activités de formation sont importantes. Malgré l’existence de services sociaux de proximité, la présence de services à domicile efficaces et une accessibilité de l’information dans les mairies, beaucoup de personnes se trouvent en difficultés sociales et donc en situation de marginalisation. Tous les services publics existent dans la vallée avec des disparités selon les communes et les services à domicile sont jugés efficaces par les utilisateurs. L’avenir des pompiers volontaires apparaît préoccupant.
4 – 6 Les services de santé Les établissements hospitaliers et les maisons de retraite (essentiellement en gériatrie) constituent les principaux employeurs de la Vésubie. Cependant, les habitants ne bénéficient pas de spécialités médicales. La station thermale de Berthemont les Bains est sous exploitée avec un accueil hôtelier à améliorer.
4 – 7 Les services aux personnes âgées Globalement, la population âgée est bien prise en charge grâce à l’ensemble des services sociaux dont le CLIC, les clubs du troisième âge, les services à domicile, les médecins, les hôpitaux, les maisons de retraite et le point public- EREF. Une coordination des prestations est organisée par le CLIC, le service des soins à domicile de la vallée, les services d’aides ménagères et l’EREF. Cependant, il n’existe pas de lieu intergénération et la vallée souffre de l’absence de familles d’accueil et de structure de jour pour personnes âgées. L’une des caractéristiques du Pays de la Vésubie étant le vieillissement de la population, il est important de prendre en compte les questions liées à l’optimisation des modes d’hébergement, notamment par la recherche des meilleurs équilibres entre l’hébergement collectif, le domicile privé et le milieu ouvert.
4 – 8 L’offre de logements Le nombre de logements vacants à réhabiliter à des fins locatives ou d’achat nécessite une réflexion d’ensemble dans le contexte d’une stratégie d’accueil d’activités (nouveaux arrivants, saisonniers, entreprises, …) et de résidents, qui privilégie la réhabilitation du patrimoine urbanistique de chaque village.
4 – 9 Les réseaux de technologie de l’information et de la communication Le haut débit Internet n’est pas encore accessible pour tous les habitants. Malgré les efforts déployés (télé centre de Saint Martin Vésubie), la population ne dispose pas de toutes les informations sur l’utilisation et l’utilité quotidienne des réseaux de communication, notamment en matière de téléformation et d’accès aux services publics. D’autre part, en matière de télévision, le nombre de chaînes est limité.
5. Les potentialités du territoire 5 – 1 Les atouts du Pays de la Vésubie- Le fort sentiment d’appartenance au Pays de la Vésubie Marqué par une forte collaboration des élus de l’ensemble des communes de la vallée et l’existence d’un journal de la Vallée, cette identité vésubienne ancienne se matérialise notamment dans la Musée des Traditions Vésubiennes et son Centre d’Etudes. - L’existence d’organismes valléens qui prennent en compte la dimension territoriale dans leur approche thématique : GEDAR (Agriculture), EREF – Point Public (Emploi, Formation), Musée des Traditions Vésubiennes (Culture et traditions montagnardes) - Le potentiel forestier important en quantité et en qualité, notamment pour le sapin-épicea en bois d’œuvre ainsi que l’existence de la Charte Forestière - L’eau sous toutes ses formes, présente partout sur le pays et notamment le thermalisme avec la station de Berthemont les Bains - Une activité pastorale structurée et dynamique (avec un grand nombre de jeunes éleveurs), complémentaire de la forêt au niveau du paysage et du contexte socio-économique - Des produits agricoles de qualité
- La Porte d’entrée de la Vallée des Merveilles - Une fréquentation en toute saison des sites du Parc National du Mercantour et la Vallée des Merveilles - Un réseau de sentiers important et des activités de loisirs complémentaires - Des richesses patrimoniales variées, réparties de façon homogène sur la vallée - L’identification de la Vallée de la Vésubie comme Porte d’Entrée du MercantourL’appartenance au Parc National du Mercantour constitue l’atout touristique majeur des communes de Belvédère, La Bollène et Saint Martin. Cette attractivité produit un net déséquilibre de l’activité touristique au bénéfice de la Haute Vésubie. Mais cette attractivité bénéficie à l’ensemble de la vallée par l’identification par les visiteurs comme le territoire d’accès au Parc. Le Parc National du Mercantour apparaît comme l’élément unificateur du territoire par la promotion de la Vésubie auprès du grand public comme porte du Parc.
5 – 2 Les faiblesses du Pays de la Vésubie- Un accès encore malaisé - Un faible niveau d’emplois dans la vallée - Un manque de logements locatifs - Des déplacements intervillages difficiles - Un déficit intercommunal d’animation et d’activités culturelles et de loisirs - Une agriculture peu diversifiée souffrant d’un manque d’équipement des alpages, d’une filière viande insuffisamment développée et d’un trop faible nombre de structures d’agritourisme (chambres d’hôtes, fermes auberges, …) - Une fermeture des milieux qui restreint l’espace pastoral - Une filière bois en sous capacité qui ne permet pas d’écouler le volume annuel produit et l’absence de main d’œuvre qualifiée, ajoutée au manque de valorisation locale, obère gravement l’avenir de ce secteur économique. - Une fréquentation touristique déséquilibrée où la concentration d’équipements et de prestataires en Haute Vésubie et le fonctionnement autonome des sites touristiques du Parc du Mercantour ne permettent pas une mise en valeur concertée des richesses patrimoniales. - Le manque de structures d’accueil, d’information touristiques ainsi que de produits touristiques. - L’absence d’un interlocuteur touristique fédérateur au niveau de l’ensemble de la Vésubie : l’offre touristique éclatée alliée à une exploitation peu cohérente des activités de loisirs pénalise la Vésubie aux yeux du grand public comme des spécialistes de la montagne comme destination privilégiée, capable de répondre aux nouvelles attentes différenciées de la clientèle.
5 – 3 Les opportunités de développement du Pays de la Vésubie- Une destination touristique spécifique « Mercantour» La spécificité de la Vésubie comme destination touristique emblématique du Mercantour reste encore à parfaire en terme de positionnement global (promotion, prestations, structures), notamment par rapport à la Tinée (vallées des stations de montagnes Auron et Isola) et de la Roya (Vallée des Merveilles).
- Une exploitation en réseau du potentiel touristique global La recherche de produits touristiques intégrés valorisant des pratiques existantes ou à créer dans l’ensemble des villages de la vallée doit pouvoir générer des polyvalences d’équipements (exemples sentiers pédestres et VTT), des synergies d’acteurs et des retombées économiques durables avec des produits « spécifiques » : villages de caractère, productions du terroir, etc. - La station de Turini – Camp d’Argent (été – hiver) et le site de l’Authion - L’oléiculture, le maraîchage, l’apiculture comme capacités de diversification en agriculture - Le cadre de vie et l’attractivité du territoire pour un développement d’activités tertiaires
5 - 4 Les menaces
- La Vésubie simple axe de passage vers d’autres destinations La concurrence avec d’autres sites (stations de la Tinée, Vallée des Merveilles) offrant des produits plus complets peut, en cas d’absence de stratégie globale des acteurs touristiques locaux pour combler le décalage entre l’offre locale et les attentes des nouvelles clientèles, masquer les spécificités et les atouts de la Vésubie pouvant en faire à brève échéance « une simple vallée dortoir ». - Fréquentation touristique engendrant une dégradation de la qualité de la vie et de faibles retombées économiques - Diminution des services publics par souci de rentabilisation économique - Dégradation des centres villages et part importante de logements vacants
5 – 5 L’émergence du Pays de la VésubieUn Pays représente un espace de vie cohérent avec l’histoire, la géographie et les activités humaines (culture, économie, emploi). Le Pays ne constitue pas un nouvel échelon administratif mais un territoire de projets fédérant les acteurs locaux. La pertinence du Pays de la Vésubie est basée sur plusieurs composantes : - La cohésion du territoire : Sa configuration de vallée aux frontières précises, ses caractéristiques naturelles propres (géographiques, géologiques, climatiques, paysagères, faunistiques, floristiques, …), son économie fondée sur l’élevage, l’exploitation forestière, l’importance du tourisme de nature et de découverte, font de la Vésubie une unité physique, humaine et économique spécifique de la zone de montagne. Le territoire de la Vésubie apparaît comme une entité individualisée à forte identité. - La volonté de travailler en commun : Un Pays se fonde sur l’adhésion volontaire des communes et/ou de leurs groupements. Le fort sentiment d’appartenance voire d’identité que partagent les habitants de la Vallée se retrouvent dans l’existence d’organisations associatives dont le champ couvre tout le territoire dans les domaines culturel, économique et social. Le découpage cantonal du territoire et les structures intercommunales existantes ne constituent pas un handicap pour une réflexion commune pour un projet de développement partagé. L’Association des communes pour un Pays de la Vésubie a pour objectif de travailler en réseau et en synergie avec les structures intercommunales, les organismes de développement, le Parc National du Mercantour. Les récentes procédures contractuelles mises en œuvre sur le territoire (Contrat Montagne, programme LEADER + des Vallées du Mercantour porté par le Parc National du Mercantour) témoignent de cette capacité d’envisager, de façon concertée, l’avenir du territoire et de ses habitants au niveau de la vallée tout entière.
TROISIEME PARTIE :ORIENTATIONS STRATEGIQUES DU PAYS DE LA VESUBIE
L’originalité de la démarche de pays, sur ce territoire morcelé au plan administratif (7 communes, 3 cantons), tient à la volonté de réfléchir de façon concertée à une approche globale du développement de la vallée dont les effets soient partagés par l’ensemble des habitants permanents, les résidents secondaires et par les touristes.
1. Les enjeux du Pays de la VésubieLes enjeux pour l’avenir du Pays de la Vésubie sont au cœur de la démarche d’élaboration du projet de charte. Après avoir dressé le constat des forces et faiblesses du territoire et identifié les facteurs extérieurs – opportunités ou menaces- qui peuvent peser sur son développement de façon favorable ou défavorable, le positionnement stratégique du Pays de la Vésubie reflète l’ambition des acteurs locaux pour assurer l’avenir. Le territoire de la vallée de la Vésubie connaît actuellement de profondes mutations. Il semble se situer à la croisée des chemins, entre un modèle villageois et une aspiration à la modernité. Pour renforcer l’image et l’identité de la vallée, tout en s’ouvrant vers l’extérieur, la recherche d’un équilibre dynamique valorisant les potentialités locales et permettant la création de nouvelles richesses pour les populations locales structure les enjeux du Pays de la Vésubie autour de deux grandes lignes de force. Assurer le maintien et l’accueil des populations dans le respect de l’environnement et du cadre de vie Le Pays de la Vésubie, pour ne pas rester à l’écart des logiques de développement des territoires, doit renforcer la capacité productrice de richesses de son économie pour permettre à tous ceux qui souhaitent y vivre de pouvoir le faire dans un cadre valorisant. Le développement durable vers lequel le Pays de la Vésubie va axer sa stratégie de développement, signifie à la fois la maîtrise de son développement, la valorisation de l’environnement et du cadre de vie, la cohésion sociale (en matière d’emploi et d’accès aux services). Toutes ces préoccupations collectives doivent trouver leur place dans le choix d’un équilibre territorial visant un développement et un aménagement harmonieux de la vallée favorisant l’emploi et offrant aux habitants et aux visiteurs une qualité de vie et un environnement de qualité. Dynamiser le territoire en structurant ses forces vives pour un Pays vivant, actif et solidaire Le Pays de la Vésubie est riche de son passé. Il doit pour se fédérer rechercher dans son espace et dans son histoire, les caractéristiques constitutives de la cohérence de son avenir. C’est pourquoi, le Pays s’attachera à atténuer les handicaps géographiques, à promouvoir une démocratie active et participative à l’écoute des attentes des divers acteurs et populations de la vallée et à favoriser les synergies et les complémentarités nécessaires à la cohésion sociale et à la promotion d’une identité dynamique de la Vésubie.
2. Les objectifs de développement
L’engagement de l’ensemble des acteurs du Pays de la Vésubie est de construire de façon cohérente un véritable projet de territoire partagé qui présente un juste équilibre entre le développement de la vallée et la qualité de vie de ses habitants.
Axe 1 : Promouvoir un développement économique maîtrisé qui favorise l’emploi
Mesure n°1 : Maintenir, développer et diversifier le développement des activités locales La création d’emplois durables occupés notamment par les jeunes du Pays implique une action forte en vue de conforter les activités économiques existantes et de créer les conditions objectives d’un développement économique durable. En partenariat avec les Chambres Consulaires et en cohérence avec les initiatives institutionnelles, le Pays de la Vésubie soutiendra la mise en œuvre d’un programme économique local à travers la structuration d’outils économiques adaptés et un schéma de développement comprenant notamment :
- la mise en place d’immobiliers d’activités adaptés (ateliers-relais, hôtels d’entreprises, …) à partir d’un recensement des sites disponibles, - l’amélioration des zones d’activités et des zones artisanales existantes (intégration environnementales, services partagés, animation) - la création d’un pole d’activités tertiaires - la promotion des productions locales - la mise en place de formations adaptées aux besoins - la réalisation d’outils de connaissance de l’immobilier d’activités - la mise en œuvre d’une politique de promotion-prospection économique - la diversification de l’offre de santé par la création de maisons de convalescence et la mise en place de centres de remise en forme (en direction des sportifs, des jeunes et du grand public) en relation avec le pôle de Berthemont
Mesure n°2 : Diversifier le tourisme tout en préservant le cadre de vieLes évolutions des pratiques et des attentes des clients, usagers ou consommateurs de l’espace montagnard amènent les élus à vouloir différencier leur territoire en offrant, dans le cadre d’une démarche globale de qualité, un ensemble de prestations, notamment en matière de : - environnement (esthétique) de qualité, préservé, accessible - occupations ludiques et de loisirs (notamment culturels) - activités de pleine nature, via ferrata, escalade, cyclotourisme, routes thématiques, découverte du territoire en randonnées (pédestres avec des sentiers hors Parc et un sentier de découverte de la vallée, équestres, VTT, …) encadrées par des professionnels - prestations liées au bien-être et à la santé (thermalisme, remise en forme à Berthemont),
- spécialités gastronomiques du Haut Pays - organisation de la desserte à partir de Nice-Plan du Var ou des autres vallées, accompagnée de la mise en place d’une signalétique spécifique Ainsi pour atteindre ces objectifs, une organisation touristique de la vallée doit être mise en place de façon coordonnée et lisible pour mettre en réseau les acteurs touristiques dans le cadre d’une stratégie participative, pour structurer l’offre afin de promouvoir des séjours complets de qualité et ainsi optimiser le concept de tourisme durable emblématique du Parc du Mercantour. Par cette démarche, le Pays de la Vésubie entend : - produire, promouvoir et commercialiser une offre touristique variée par la structuration autour d’un Office de Pôle de la Vésubie (Maison du Tourisme) coordonnant et diffusant l’offre à partir d’une présentation globale en visant les courts et moyens séjours - développer le thermalisme comme pôle d’attraction à la fois spécifique et complémentaire de l’ensemble des activités touristiques de la vallée, en dynamisant et renforçant l’offre thermale de la station de Berthemont les Bains (amélioration des infrastructures et équipements, association offre thermale / offre touristique, promotion, animation, communication) - promouvoir l’agritourisme en terme d’accueil et de synergie entre le tourisme rural et les autres activités (agriculture, artisanat, produits du terroir,…) - mettre en place une politique d’accueil du public en forêt - élargir la palette de propositions en développant notamment des produits combinés, différents et complémentaires (exemples de produits Vallée de la Vésubie: randonnée et remise en forme, randonnées « nature et culture », …) - élargir les clientèles potentielles : accompagner les nouveaux seniors, travailler mieux les clientèles étrangères, … - élargir la saison touristique en développant le tourisme hors saison - unifier l’offre, coordonner les pratiques et professionnaliser les opérateurs touristiques par l’encouragement de la formation aux métiers du tourisme - développer la rénovation des structures d’accueil touristiques (gîtes, chambres d’hôtes,…) - développer une politique de communication coordonnée sur la vallée renforçant et fédérant l’identité, l’image et la notoriété du Pays de la Vésubie : signalétique villages, supports variés d’information et de promotion, participations foires et salons touristiques, … Le cadre de vie quotidien qui est un élément essentiel de l’attractivité de la Vésubie ne doit pas souffrir de la mise en œuvre de la diversification du développement touristique.
Mesure n°3 Conforter et valoriser l’agriculture Par son rôle en matière de dynamique économique, d’occupation de l’espace et de préservation d’un environnement de qualité, l’agriculture de la Vésubie, encore fragile, doit être soutenue par : - l’amélioration des conditions d’installation et de transmission des exploitations
- la valorisation des produits par la transformation et l’amélioration des circuits de commercialisation, notamment par l’étude de la création d’un atelier de découpe - le soutien à la diversification (volailles, lapins,…) et aux productions complémentaires : oléiculture, maraîchage - le développement de l’agritourisme et la création de fermes auberges - la promotion des produits locaux, notamment par la visite des fermes et des alpages, le réaménagement des cabanes et fromageries d’alpage et la mise en place d’un partenariat avec les restaurateurs locaux.
Mesure n°4 : Soutenir et développer la filière bois Dans l’optique de redynamiser la filière et de créer des emplois, le Pays de la Vésubie entend, selon les préconisations de la Charte Forestière : - mutualiser les bois de la vallée – diversifier les modes de vente, - valoriser l’image du bois de la Vésubie,
- favoriser une gestion concertée de la voirie forestière,
Mesure n°5 : Promouvoir le commerce et l’artisanat L’artisanat contribue non seulement à l’essor économique du territoire mais également à la construction de son image. Le Pays de la Vésubie, avec les partenaires institutionnels, favorisera le maintien et l’implantation d’activités artisanales et commerciales. Soutien du commerce La mise en place d’une démarche globale de qualité visant l’amélioration de l’accueil touristique et des infrastructures hôtelières constitue une des priorités pour l’ensemble du secteur commercial : hébergement, restauration, commerces de proximité et de services,… D’autre part, l’amélioration des conditions de travail doit participer à rehausser la qualité générale de l’accueil : organisation à l’échelle de la vallée pour la recherche de stagiaires et saisonniers et pour leur accueil, amélioration des logements dans les centres villages et développement de structures adaptées pour la prise en charge des enfants des locaux et des touristes. Soutien des micro-entreprises et de l’artisanat Par l’offre aux porteurs de projets d’opportunités de vie en Vésubie, des activités artisanales diversifiées pourront s’implanter de façon équilibrée sur le territoire, en étant réparties dans les bourgs-centres et les villages. Seront notamment recherchées, notamment par l’intermédiaire de procédures type FISAC valléen : - l’offre de locaux adaptés, notamment par réhabilitation de bâtiments-relais pour l’accueil de TPE et de commerces - la mise en place d’une stratégie de promotion des savoir-faire locaux - la création d’une structure valléenne pour organiser et dynamiser l’activité commerciale - la promotion de l’artisanat d’art par un recensement et des opérations de communication - l’intégration de ces acteurs économiques à la démarche territoriale et à l’animation économique globale du Pays de la Vésubie : création et adaptation de produits, participation à des foires et des salons… - l’implantation d’activités tertiaires attirant des cadres soucieux de la qualité de vie sera soutenue par la création d’une pépinière d’entreprises avec mutualisation des moyens et par l’installation du haut débit. D’autre part, elle sera favorisée par le développement de la mixité de l’habitat et le maintien des services de proximité.
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STRUCTURE |
NOM |
COLLEGE DES ASSOCIATIONS |
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ADORAM |
RICHARD Marie Christine |
ADMR |
REGHEZZA René |
L’ANFAN |
CORNILLON Raphaël |
Association Action Vésubie |
RAIBAUD Jean jacques |
Association de parents d'élèves du collège de la Vésubie |
FARAUT Laurence |
Association Haute Vésubie Dynamique |
GHETTI Honoré |
Association Judo Club |
HERIS Rosa |
Association Les Bambins de la Vésubie |
MILONI Brigitte |
Association Théâtre plein feux |
OLIVETTI Massiel |
Association Vésubia |
MARCELLIN Robert |
COMOGLIO Eric |
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AVSAD |
TROIN Patricia |
Musée Traditions Vésubiennes |
GILI Eric |
COLLEGE DES ELUS |
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Elu de Belvédère |
ZWILLER Marc |
Elu de LA BOLLENE |
CASSINI Alain |
Elu de LANTOSQUE |
BRUN Denise |
Elu de ROQUEBILLIERE |
RASORI Jean Dominique |
Elu de SAINT MARTIN VESUBIE |
AIRAUT Christian |
Elu d'UTELLE |
MORETTO Jean –Pierre |
Elus de VENANSON |
ASSO Louis Pierre |
COLLEGE DES PERSONNALITES QUALIFIEES |
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CLIC |
CARDIN Chantal |
Collège de Roquebillière |
LEIRITZ François |
CREDIT AGRICOLE |
BONAUD Jean Louis |
Ecole primaire |
THIBAUT Alain |
Foyer rural, délégué du diocèse au Tourisme |
Père Gil FLORINI, |
SIC Annie |
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Gendarmerie |
VASSEUR Philippe |
GIC |
Gérard ROBINI |
Hôpitaux de la vallée |
MADDALENA Philippe |
OTTO BRUC Jean Louis |
|
Office Nationale des Forêts |
WEBER Bernard |
Parc National du Mercantour |
CRISTINI Sylvain |
Point Public EREF |
CHAPITEAU Karine |
Pompiers |
THAON Philippe |
Scierie du Mercantour |
GIORDAN Didier |
SDA Vésubie |
FOCA Elio |
ANNEXE N°3 : RENSEIGNEMENTS SUR LE PORTEUR DE PROJET
PORTEUR DU PROJET DE TERRITOIRE : ASSOCIATION DE COMMUNES POUR UN PAYS DE LA VESUBIE
Président : Jean THAON
TELEPHONE : 04 93 03 07 15
TELEPHONE MOBILE : 06 09 02 75 36
FAX : 04 93 03 07 62
E-MAIL : pays.vesubie@wanadoo.fr
ADRESSE POSTALE : QUARTIER LE PIVOL 06 450 LANTOSQUE