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	  Saint 
	  Colomban de Lantosque - Mémoire ethnologie rurale - 06 Alpes Maritimes - Côte d'Azur - France 
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       Accueil Portail - Lantosque - Plan & Accès 
	  INTRODUCTION 
	  
	   1ère Partie. PRESENTATION GENERALE DE ST COLOMBAN 
	  Localisation du Site 2ème Partie. L'EXODE RURALE ET LE RETOUR A LA CAMPAGNE 
	  2ème Partie. 
	  L'EXODE RURALE ET LE RETOUR VERS LES CAMPAGNES  
	  Comme nous l'avons constaté, depuis 1914, le haut pays 
	  niçois se dépeuple. 
	  Le cas du hameau de St COLOMBAN, comme en témoigne le 
	  tableau suivant, est un exemple flagrant de ce processus: 
			  
			  années 
			  
			  1901 
			  
			  1906 
			  
			  1911 
			  
			  1921 
			  
			  1926 
			  
			  1936 
			  
			  1946 
			  
			  1954 
			  
			  1962 
			  
			  1968 
			  
			  1976 
			  
			  1984 
			  
			  1992 
			  Nb 
			  d'habitants 
			  
			  192 
			  
			  195 
			  
			  218 
			  
			  175 
			  
			  166 
			  
			  136 
			  94 
			  73 
			  68 
			  46 
			  32 
			  25 
			  22 
	  Il y a donc dix fois moins d'habitants de nos jours qu'en 
	  1911, et l'école et les commerces, qui témoignent de la vie d'un village, 
	  ont disparu. Le schéma est le même pour beaucoup de hameaux et villages. 
	  Un des habitants, plus téméraire ou plus pauvre, partait 
	  définitivement “à la ville” pour y trouver du travail. Il cherchait alors 
	  à faire venir ses proches, ses amis. Les autres au village apprenant la 
	  réussite de ceux qui émigraient n'allaient pas tarder à faire de même. 
	  Le cycle de l'exode était alors engagé. 
	  Après 1945, la généralisation de l'enseignement a conduit 
	  les familles à se rapprocher des collèges et des lycées pour des questions 
	  de commodité. C'est en effet à cette période que l'école de St COLOMBAN a 
	  vu ses effectifs baisser. 
	  Des problèmes nouveaux apparaissaient pour ceux qui 
	  restaient sur place: les gens ne pouvaient plus vivre en quasi autarcie 
	  comme avant ; étant donné qu'il y avait moins d'habitants, il n'y avait 
	  presque plus de productions et de ressources locales. Le paysan dépendait 
	  de plus en plus de structures installées en ville. La fermeture des 
	  commerces poussaient les habitants des hameaux et villages excentrés à 
	  descendre dans la vallée pour aller se ravitailler. Se vidant de leur 
	  potentiel humain, les campagnes perdaient de leur autonomie et de leur 
	  vitalité. 
	  A ce niveau de la réflexion, un autre exemple, celui du 
	  village de PUGET ROSTANG, va nous permettre d'amorcer un autre sujet: le 
	  retour vers les campagnes. 
	  Ce village a connu un fort exode: en 1858, il y avait 176 
	  de habitants alors bluter 1962, il n'en restait plus que 24. 
	  Cependant en 1963, deux frères originaires du village 
	  décident d'y revenir et de s'y installer. Ils étaient en effet 
	  insatisfaits de leur expérience de la vie citadine et surtout avaient pris 
	  conscience que leur village se dépeuplait petit à petit. 
	  D'autres jeunes les ont ensuite suivis et au fur et à 
	  mesure, le village a repris vie, entraînant un renouveau de toute la 
	  vallée de la ROUDOULE. Ce village compte aujourd'hui 115 habitants. 
	  De nos jours, on assiste donc à un engouement nouveau pour 
	  la campagne. En effet, bon nombre d'habitants des villes du littoral 
	  ressentent de plus en plus l'envie de se “ressourcer”. Ceci, afin de 
	  contraster avec le mode de la vie citadine et ses inconvénients (e bruit, 
	  la pollution, le monde et le rythme de vie). 
	  Ainsi, les campagnes se repeuplent mais le dynamisme n'est 
	  pas comparable à celui d'autrefois. 
	  On n'y habitent plus à l'année mais durant les week-ends 
	  et les vacances. Les habitations sont donc essentiellement des résidences 
	  secondaires appartenant à des gens du pays qui, par commodité et par 
	  obligations professionnelles préfèrent habiter en ville. 
	  De plus, on remarque aussi que la montagne attire de plus 
	  en plus les vacanciers au détriment des plages du littoral. Cet espace 
	  offre en effet de nouvelles possibilités de loisirs, de sports, de détente 
	  et une certaine sensation de dépaysement très recherchée de nos jours.  
	  Ce dynamisme a des conséquences importante sur l'activité 
	  générale de nos campagnes. Les autorités ddépartementales, les 
	  municipalités, et certains investisseurs privés en sont conscients et 
	  portent un intérêt plus particulier à l'aménagement des vallées: les accès 
	  sont modernisés, les structures d'accueil et de loisir se multiplient, et 
	  le commerce se développe. 
	   
	          
	  La décroissance de la population des campagnes était inéluctable 
	  devant les difficultés et la dureté de la vie rurale. L'attrait des 
	  villes, leur modernisme, la possibilité d'une certaine amélioration du 
	  niveau et du mode de vie, a impliqué et favorisé cet exode. 
	          
	  A ce sujet, on peut peut-être déplorer la perte de certaines 
	  valeurs qui marquaient la vie d'autrefois: on était plus unis ; malgré les 
	  querelles existait une vraie camaraderie ; on se donnait facilement des 
	  “coups de mains” ; on avait l'habitude de se réunir, de communiquer. La 
	  vie était plus communautaire et le sens de l'équilibre, de l'harmonie 
	  entre l'individu et le milieu était davantage respecté. 
	          
	  Cependant, même si le dynamisme n'est plus comparable à celui 
	  d'autrefois, on peut constater que les campagnes, les vallées se sont 
	  adaptés aux besoins, aux obligations du mode de vie actuel et ont su 
	  garder leur caché. 
	  On peut donc en quelques sortes être rassuré. Nous savons 
	  maintenant que nos villages et nos hameaux ne disparaîtrons pas car la 
	  ville et la campagne ne sont plus rivales mais complémentaires. 
	  
	           Pour conclure, notons 
	  que depuis quelques années, des citadins ont quitté la ville 
	  définitivement et de leur plein grès. lls ne représentent peut être que 
	  quelques cas isolés mais cette constatation peut ouvrir le sujet sur une 
	  nouvelle problématique: 
	  Avec l'évolution des mentalités, les progrès en matière de 
	  communication, les facilités de transport, pourrait-on voir un jour la 
	  campagne supplanter à nouveau les villes, du moins au niveau de la qualité 
	  de vie ? 
 
 
	   
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